*metaverse*  une silhouette lumineuse avance dans le noir

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Le métaverse pour les nuls

Publié le 19-04-2022

Ecrit par Antigone

Monde alternatif virtuel et immersif, le metaverse va-t-il révolutionner nos vies ? Plongée dans un nouveau concept qui relève encore (mais de moins en moins) de la science-fiction.

Le métaverse, c’est quoi ? 

Matthew Ball, spécialiste du sujet, liste les caractéristiques d’un metaverse : 

  • Le metaverse est persistant 

C’est-à-dire qu’il ne s’arrête pas, il n’a pas de fin. On ne peut pas le mettre en pause, ni le réinitialiser. Il est permanent. 

  • Il est synchrone et en direct  

Tout le monde a la même expérience du metaverse, en temps réel.  

  • Le metaverse est un univers généré par ordinateur 

Il s’agit d’un environnement complet, pas d’incrustations en réalité augmentée. 

  • Le metaverse n’a pas de limite 

Tout le monde peut y participer, il n’y a pas de taille maximum. Matthew Ball parle d’un metaverse où il n’y a “pas de plafond”. 

  • C’est une économie comme une autre 

Pleinement fonctionnelle, elle donne la possibilité à quiconque de posséder des biens, d’acheter et de vendre, de créer de la “valeur”, d’investir, etc. 

  • Il n’y a pas un seul metaverse et cet univers virtuel n’est pas la propriété de Meta/Facebook. 

A l’instar de la blockchain et des NFT, le metaverse est un phénomène décentralisé. Il n’y a pas d’autorité dans cette réalité virtuelle mais différentes entités qui peuvent – ou non – être compatibles entre elles. 

  • A chacun d’imaginer le metaverse.  

Certes, les entreprises s’approprient déjà ce nouvel eldorado mais, de par son aspect décentralisé, chacun pourra créer son propre contenu et ses propres expériences dans le metaverse. Et ainsi changer la donne à son niveau. 

Metaverse : un concept né en 1992 
La première fois que le terme est apparu, c’est dans le livre “Le samouraï virtuel“, publié en 1992 par l’Américain Neal Stephenson. Dans cet ouvrage, l’auteur dépeint un riche entrepreneur qui a créé un monde parallèle, où se mêlent réalité virtuelle et réalité augmentée. Et où le but ultime est de contrôler l’esprit des utilisateurs. 
Le Metaverse est donc un monde parallèle, immersif, en trois dimensions, un monde virtuel mais aux interactions bien réelles. C’est un monde où chacun peut évoluer, à travers un avatar ou un hologramme. C’est aussi un univers où les types d’activités sont très variés : jouer, travailler, discuter, apprendre, etc. 

Vers un succès garanti ? 

Pour l’heure, le metaverse est avant tout un concept, une projection dans l’avenir. S’il existe déjà des mondes virtuels immersifs (Minecraft, Roblox, World of Warcraft, Fortnite, Animal Crossing, The Sandbox) qui sont des déclinaisons de concepts plus anciens (les Sims ou encore Second Life), rien ne peut encore garantir que ce sera un succès. 

Les enjeux sont tels qu’il est important de se pencher dès à présent sur la question, même s’il faudra sans doute patienter une dizaine d’années avant que le concept ne prenne réellement forme. Aujourd’hui, le défi est double. L’interopérabilité des metaverse, tout d’abord, avec la décentralisation de ces mondes virtuels immersifs pour ne pas revivre la main-mise de quelques acteurs sur Internet, comme c’est le cas aujourd’hui avec Google, Amazon, Facebook & co. Autre challenge : convaincre les populations de l’intérêt de ces mondes virtuels. Ce qui reste encore aujourd’hui une vraie gageure.  

Quel est son importance ? 

Le metaverse est susceptible de produire des milliers de milliards de valeur en tant que nouvelle plate-forme informatique ou support de contenu. Mais dans sa vision complète, le metaverse devient la passerelle vers la plupart des expériences numériques. Il constitue un élément clé de toutes les expériences physiques et la prochaine grande plateforme de travail. 

Est-il inévitable ? 
Bien que ses futurs utilisateurs puissent simplement le connaître sous le nom d’Internet, le metaverse est inévitable. Il se produira de manière progressive, à mesure que les changements culturels et les mises à niveau technologiques donneront aux internautes la possibilité de se déplacer de plus en plus librement et plus facilement pour créer et partager du contenu sur mesure sur le Web. 
Tout comme aucun changement formel n’a marqué la transition du Web 1.0 au Web 2.0, le développement du metaverse se produira naturellement à mesure que les gens passeront plus de temps en ligne et associeront davantage leur identité à leur vie numérique. 

Une plateforme qui n’est pas réservée aux gamers 

Nombre d’entreprises, mais aussi des états, des villes, en partenariat avec les géants du numérique et des professionnels de la réalité virtuelle, œuvrent à la conception d’un metaverse qui reproduirait l’expérience du bureau digital immersif et ultra-réaliste.   

Microsoft, de son côté, a dévoilé Mesh pour la première fois lors de sa conférence Ignite en mars 2021. Mesh a été conçu pour améliorer la collaboration à distance et fournir des outils de formation et de communication immersifs aux entreprises et aux consommateurs. Pour ce faire, il a créé un espace de collaboration en temps réel auquel les participants pouvaient se joindre à l'aide d'HoloLens 2, de casques de réalité virtuelle (VR), de smartphones, de tablettes ou de PC.  

La ville de Séoul veut devenir la première institution publique au monde à entrer dans le metaverse. Les habitants de la capitale pourront obtenir des rendez-vous virtuels avec le personnel de la mairie sans avoir à se déplacer. Par ailleurs, les endroits touristiques emblématiques de la ville pourront être visités de manière virtuelle, tandis que les sites historiques détruits seront reproduits dans le metaverse. Les grands événements seront également organisés dans le metaverse, comme pour le festival des lanternes qui pourra ainsi être visionné dans le monde entier.  

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Antigone

Auteur(e)

Rédactrice pour abacane depuis les prémices, je vous partage mes envies et mes centres d'intérêts au travers d'articles divers et variés. Pour ceux qui se posent la question, je vous rassure : mon pseudo n'a rien à voir avec une animosité envers les "gones" (en plus je ne suis pas lyonnaise) ;)

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