*emploi du futur*  petite fille qui regarde dans un casque de réalité virtuelle

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Quels seront les métiers du futur ?

Publié le 19-04-2022

Ecrit par Antigone

Quels seront les métiers de demain, les métiers d’avenir ? Comment anticiper les besoins de demain dès aujourd’hui ? Voici quelques clés pour mieux comprendre les métiers de demain.

Les métiers qui répondront aux évolutions de la société 

Un chiffre circule : 65 % des métiers de demain n’existent pas encore ! En réalité, il reste difficile de prédire quels seront les métiers qui apparaîtront dans les années à venir. Si de nouveaux métiers feront leur apparition, l’avenir devrait aussi être surtout marqué par une évolution des métiers déjà existants. Ceux-ci seront généralement plus qualifiés et se transformeront sous l’effet des nouveaux enjeux technologiques et sociétaux. 

Une transformation numérique des métiers 

Selon une étude publiée par Dell et l’Institut du futur publiée en juillet 2017, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore. La généralisation de l’intelligence artificielle cognitive et la robotique vont transformer en profondeur les métiers existants et en créer de nouveaux dont on peine à dessiner les contours, comme les éthiciens ou les psydesigners. 

 Certains « métiers de demain » sont déjà une réalité : roboticien, data scientist, pilote de drone civil, imprimeur 3D. Nombre de ces métiers sont accessibles à des titulaires de niveau bac + 2ou bac + 4/5. 

L’ensemble des métiers évoluera également sous l’influence du numérique. Avec l’industrie du futur, les métiers industriels devront par exemple allier compétences techniques et compétences technologiques. 

Des métiers plus écologiques 

La transition écologique crée de nouveaux métiers (ingénieur écologue, expert de la biodiversité…), mais elle engendre surtout la transformation des métiers existants, qui pour la plupart devront intégrer des compétences “vertes”. Aujourd’hui, les métiers du bâtiment sont par exemple déjà fortement impactés par les nouveaux enjeux du développement durable et cette tendance devrait s’accentuer dans les années à venir. 

9 nouveaux métiers qui pourraient bientôt devenir réalité 

Ces professions que l’on connaît bien, déjà investies par des millions de professionnels à travers le monde, sont bousculées par la trajectoire prise par le numérique. Les limites de leur champ d’action sont mouvantes, si bien que leurs missions pourraient être amenées à changer, d’après Isabelle Rouhan. 

  • Le data scientist a un rôle « toujours plus transverse », selon la spécialiste du recrutement, qui estime qu’il va devenir un « interprète des données avec une panoplie renforcée de compétences économiques » afin de pousser ses analyses jusqu’au bout. 
  • Dans cette lignée, l’avènement du poste de data journalist se confirmera : « Ces professionnels permettront à leurs collègues journalistes de se décharger des informations automatisables [météo, cours de bourse, résultats sportifs, N.D.L.R.] pour se concentrer sur la manière d’angler leurs sujets » 
  • Le métier d’avocat augmenté permet davantage de prendre conscience de l’ampleur des conséquences du numérique sur les modes de travail. L’établissement automatisé des documents juridiques, comme le proposent certaines LegalTech, permettra de développer le travail au forfait dans le secteur. 
  • Le poste de stratège de l’automatisation aurait pour but de « repenser les processus de l’entreprise pour les alléger et pour s’assurer qu’ils tendent bien vers une finalité commune à forte valeur ajoutée ». Ce qui permet d’automatiser ou d’externaliser les fonctions secondaires. « 5 % des postes actuels pourraient être totalement robotisés, mais 60 % sont au moins en partie affectés par la robotisation » 
  • Un rôle de neuromanager émerge. « Il s’agit d’adapter la gestion des équipes de manière à s’adapter à leur psychologie. Il faut pouvoir gérer des peurs ou d’autres émotions qui leur sont propres » , explique-t-elle, jugeant qu’un tel poste serait en mesure de « redonner ses lettres de noblesse au middle management » . 
  • La communication intergénérationnelle, c’est ce que pourrait s’attacher à développer un futur « reverse reverse » mentor. « Un jeune peut aider un moins jeune à maîtriser de nouveaux outils numériques. » À l’inverse, un professionnel disposant d’expérience pourrait dispenser des conseils quant à une multitude d’autres tâches opérationnelles. 
  • La profession d’éducateur de robots est une des potentielles concrétisations de cette idée : outre une appélation beaucoup trop stylée« Il aura pour fonction de paramétrer une machine ou un algorithme afin de le dresser à réaliser telle action ou enregistrer telle information » , expose ainsi Isabelle, avançant que « la présence toujours plus importante des objets connectés dans les foyers et sur les personnes » rendra ce métier incontournable à plus ou moins long terme.
  • L’éducateur de robots devrait, d’ailleurs, appliquer les recommandations du futur éthicien de l’intelligence artificielle. Ce dernier devrait être amené à déterminer la latitude qu’il convient de laisser à la machine pour agir. 
  • L’anticipateur de scénario de crise. « Il faudra qu’il fasse l’impossible : prévoir ce qui n’est pas, ou alors très difficilement prévisible » , explique Isabelle Rouhan, estimant que « l’armée le fait déjà en imaginant avec des écrivains de science-fiction ce que sera la guerre du futur » faite de drones et de robots au service des combattants. 

Et ces métiers du futur, vous y aviez pensé ? 

  • Concepteur de réalité virtuelle 
  • Designer de corps 

Le marché du tatouage pourrait bien être détrôné par une nouvelle profession : le designer de corps. L'appropriation de son corps devient très forte : on y inscrit les événements marquants de sa vie, les souvenirs rappelant les membres de sa famille… Avec l'impression 3D, le designer de corps pourrait proposer un sixième doigt à la main, un implant sur le visage, ...  Déjà la génération Z chinoise court les chirurgiens esthétiques pour se faire tailler des oreilles d'elfe ! 

  • Négociateur de rançon numérique 
  • Ethicien de l'IA et de l'automatisation 

Un véhicule autonome qui choisit entre deux personnes de préserver celle qui a le plus de chance de survie, des systèmes de production industrielle interconnectés qui déclenchent une réponse à une alarme dans une centrale nucléaire… La digitalisation croissante de nos économies impose de se fixer des garde-fous en termes d'éthique. C'est justement la mission qui va être confiée aux éthiciens. 

  • Médecin numérique 
  • Responsable résilience 

La pandémie a démontré à quel point les organisations étaient peu préparées à gérer la crise. Des cellules de résilience serait pourtant efficaces pour surmonter de tels épisodes. Leur rôle ? Mesurer le degré de crise auquel une organisation est confrontée, anticiper celles à venir en captant les signaux faibles, entraîner les collaborateurs de l'entreprise à réagir, s'appuyer sur des intrapreneurs pour imaginer de nouvelles solutions… 

  • Animateur cross-marketplace 
  • Nudge designer 

Faciliter certains comportements en surfant sur les biais cognitifs des usagers ou des consommateurs, c'est tout l'art du nudge, qui a fait son apparition depuis quelques années déjà - sous l'aspect des pas peints sur le trottoir pour guider vers la poubelle. "On n'en est qu'au premier niveau du nudge, celui du petit coup de pouce, et il n'est utilisé que sur des sujets très ciblés. Le nudge va à l'avenir s'élargir à des changements de comportements plus profonds et à de nouveaux domaines - l'architecture, la smart city, le marketing", défend Flavien Bazenet, enseignant-chercheur à l'Institut Mines Telecom et titulaire de la chaire "Inventivités digitales" 

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Antigone

Auteur(e)

Rédactrice pour abacane depuis les prémices, je vous partage mes envies et mes centres d'intérêts au travers d'articles divers et variés. Pour ceux qui se posent la question, je vous rassure : mon pseudo n'a rien à voir avec une animosité envers les "gones" (en plus je ne suis pas lyonnaise) ;)

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