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Le bien-être au travail, une valeur essentielle ?

Publié le 19-04-2022

Ecrit par Antigone

"Métro, boulot, dodo". Cinquante ans après sa création, ce slogan est loin de faire rêver les nouvelles générations en France. Une partie des millennials s’oriente vers un autre paradigme, qui place le bien-être personnel avant l’entreprise.

Le bien-être en entreprise, c’est quoi ? 

On parle de bien-être au travail pour caractériser la bonne qualité de vie des salariés au sein de leur entreprise. Le bien-être du salarié est une notion très large. On peut distinguer : 

  • Le bien-être physique au travail, qui concerne le confort du salarié dans les locaux de l’entreprise et à son poste de travail (luminosité, tranquillité, optimisation des équipements, chauffage, etc.). 

Les problèmes « matériels » : le cadre de travail (confort, luminosité, conditions techniques), la sécurité (les fameux accidents de travail). 

  • Le bien-être psychologique au travail, caractérisé par une ambiance de travail agréable (salarié en adéquation avec ses fonctions, bonne entente entre collègues, management bienveillant, valeurs d’entreprise positives, etc.) 

Les problèmes psychosociaux : stress, burnout et bore-out (épuisement professionnel), mauvaise reconnaissance, harcèlement, déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle… 

Le bien-être au travail possède de nombreux impacts positifs sur la productivité et la performance des salariés, et renforce ainsi la compétitivité de l’entreprise par de nombreux biais.  

  • Il permet de lutter contre le risque de maladie professionnelle et d’absentéisme des salariés 
  • Il rend les salariés plus motivés et plus impliqués  
  • Il favorise le dialogue et la confiance réciproque 
  • Il favorise l’investissement professionnel à long terme des salariés et le recrutement de nouveaux talents 

Comment cela se traduit chez les jeunes générations ? 

Les Millenials ne se retrouvent pas dans le fonctionnement actuel des entreprises. L’argent, le succès, sont des finalités qui passent à présent au second plan. On sait en effet que les moins de 30 ans privilégient aujourd’hui des valeurs telles que le bien-être au travail, la prise en compte de la vie privée. Il faut savoir faire preuve de flexibilité dans la façon de travailler et sur les horaires, augmenter la qualité de vie au travail, adopter un management plat ou encore miser sur le travail collaboratif. 

Les Millenials ont « la bougeotte ». Ils aiment voyager et être libres. Ce besoin d’indépendance est compliqué à gérer pour une entreprise qui veut stabiliser et fidéliser ses salariés. Elle doit donc faire preuve de flexibilité, notamment, en premier lieu, pour les horaires de travail. Pour les Millenials, ce n’est pas la présence au bureau qui est importante mais bien le résultat de leurs actions. Ils n’ont aucun problème à travailler plus tard ou à venir plus tôt, tant que leur vie personnelle conserve une place prépondérante. L’instauration généralisée du télétravail est pour eux majeure. Pouvoir travailler à domicile est d’ailleurs souvent un argument de poids pour les conquérir.  

Source : https://www.france24.com/fr/20190723-france-millenials-travail-jeunes-generation-bien-etre-conditions-evolution  

Quand l’ennui au travail rend malade (Bore out, burn out et brown out) 

On a à peine le temps de s’habituer au terme burn-out (le syndrome d’épuisement professionnel qui résulte d’une surcharge de travail), que de nouveaux “maux” arrivent. Des mots relatifs au mal-être en entreprise s’étoffent avec la naissance du bore-out (épuisement professionnel provoqué par l’ennui et une sous-charge de travail) et plus récemment du brown-out (épuisement professionnel provoqué par une perte de sens), qui a frappé de nombreux Français avec le Covid. 

Les bullshitjobs 
Concept plus récent que les autres, l’idée de brown-out a émergé suite aux travaux de l’anthropologue David Graebler qui a défini la notion de « bullshit jobs » que le français traduit de manière familière par « métiers à la con »
La théorie de Graebler est que le capitalisme, au lieu d’aboutir à une baisse progressive du temps de travail grâce à la mécanisation et le progrès technique, donne au contraire naissance à une multitude de bullshit jobs, vides de sens, pour occuper les masses. Vous pensez en souffrir ? Alors lisez bien. 
Parmi les symptômes du brown-out, on retrouve : 

  • Un sentiment d’absurdité et d’inutilité du travail à réaliser 
  • Une remise en question professionnelle et personnelle, souvent accompagnée d’une crise existentielle 
  • Une démotivation progressive et un sentiment de lassitude 
  • Une perte d’attention lors de la réalisation des tâches 
  • Une dégradation des relations professionnelles : repli sur soi, perte du sens de l’humour, cynisme, etc. 
  • Une diminution de l’estime de soi 
  • Une forte anxiété 

Comment créer un environnement de bien-être en entreprise ? 

C'est l'arrivée des générations Y et Z qui a permis de transformer la vision du travail et il en va, à présent, de la réputation de l'entreprise. Comment faire pour créer un environnement sain et de bien-être au sein de son entreprise ?  

  • Oser investir dans l’infrastructure 

Désormais, les entreprises n'hésitent pas à investir dans des espaces exclusivement aménagés pour le bien-être des collaborateurs. Il s’agit généralement d'espaces hors du bureau ou de l’open space, calmes et permettant de faire une réelle pause. Cet espace de collectivité est un point de ralliement social qui permet d'améliorer la communication entre les équipes.  

  • Un moyen de prévention des risques psychosociaux 

Selon une étude du Bureau International du Travail, le stress professionnel est en augmentation constante et les dépressions de plus en plus courantes. Les objectifs irréalisables et la pression du temps sont les facteurs principaux du stress en entreprise. Plus que de prévoir des plans d’accompagnement pour prévenir les éventuels ‘burn-out”, il s’avère plus efficace d’offrir un espace de travail sain où le stress et la pression n’ont pas leur place.  

  • Instaurer un dialogue 

Dialoguer avec les collaborateurs, demander des feedbacks, être à l’écoute de certaines problématiques ou tensions qu’il peut y avoir et ne pas minimiser le sentiment des collaborateurs. 

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Antigone

Auteur(e)

Rédactrice pour abacane depuis les prémices, je vous partage mes envies et mes centres d'intérêts au travers d'articles divers et variés. Pour ceux qui se posent la question, je vous rassure : mon pseudo n'a rien à voir avec une animosité envers les "gones" (en plus je ne suis pas lyonnaise) ;)

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